mardi 28 juin 2011

Futurs à court et moyens termes- Approches professionnelles

Arrivée à 8h sur place en quête d'un adaptateur électrique, nous avons finalement pu discuter avec Peta (et non Pita) vers 10h30 après les 2 premières conférences sur les zones périurbaines.
Nous travaillerons donc bien sous la responsabilité de Peta sur des projets qui ont tous pour objectif la protection d'espèces endémiques indonésiennes. (Rhinocéros, Jaguar , Aigle , Gibbon, Raflaisie...).
A part pour la raflaisie, il s'agit surtout de proposer un cadre pour l'implantation des futures structures touristiques dans les parcs indonésiens de façon à ne pas détériorer leurs habitats (éco-tourisme).
Nous devrons donc réaliser des analyses de terrain et proposer les meilleures techniques tout en gardant une approche artistique et culturelle (prise en compte de la physionomie de l'habitat local).
Exemple de travaux réalisés par Idéa
Nous devrons donc travailler sur Autocad, Sketchup, système de relevés GPS et SIG, techniques et matériaux locaux etc...
Peta nous a demandé si nous étions prêt à travailler tard lors des rendus des projets... L'expérience Itiape Antibes a parlé, nous sommes prêts !
Enfin, Tino et Peta ont été très TRES intéressé par les capacités sous-marines de Fred. En effet, sur le parc marin des relevés topo et écologiques sont nécessaires sous l'eau et elles n'ont pas ses compétences dans leur équipe. Le plongeur est plus que chaud, un petit rêve se réaliserait ? Unir paysage et plaisir...


A midi, Thomas a rejoins la réunion de la taskforce pour la création d'une structure déjà baptisée (Landscape Architecte Without Border). Etant arrivé à la fin de la réunion, Thomas n'a pas pu tout suivre sur les discussions mais celle-ci se prolongera demain. Elle s'est terminée aujourd'hui sur le calendrier qu'ils désirent mettre en place. 3 étapes: une étape de prospective et de théories, une étape d'analyse d'une situation et une étape de mise en oeuvre. Trois ans pour établir une manière d'aborder les problèmes de sous développement ou de post-catastrophe naturelle. L'objectif est de se faire connaître et de prouver au milieu de l'humanitaire et du développement que les architectes paysagistes ont des outils et des capacités qui peuvent aider à la mise en place d'opérations.
Même s'il s'agit d'architecte paysagiste, les ingénieurs du paysage ont leur place dans ce type de projet car il est indispensable d'avoir des conducteurs de travaux et des avis techniques pointus sur les opérations envisagées.
Thomas désire lors de la seconde rencontre proposer cette idée. Nous verrons l'écoute rencontrer. Mais pour l'instant, ma venue dans le groupe n'a posé aucun problème et çà a été l'occasion de rencontrer Nathalie une architecte anglaise qui a introduit dans le groupe l'idée que la méthodologie peut s'élargir aux situations de développement et non seulement aux crises suivants les catastrophes naturelles.
J'ai pu également faire connaissance du délégué japonais de l'IFLA, Hiko Mitani et son collègue le président  de l'international consortium "Landscape and Ecological Engineering" Yukihiro Morimoto dont nous reparlerons plus loin. C'est une superbe rencontre car ces travaux sont au coeur des problèmatiques du développement durable dans les espaces verts. Il a participé à la rédaction de l'ouvrage suivant: Landscape Ecological Applications in Man-Influenced Areas: Linking Man and Nature systems. by Sun-Kee Hong, Nobukazu Nakagoshi, Bojie Fu and Yukihiro Morimoto...
Toutes les parties du monde étaient représentés à cette réunion sans complexe et constructive.


Nous avons ensuite continué la journée avec des conférences sur la biodiversité en ville.
1er intervenant:
Docteur Stephan Braenneisen, chercheur à l'université de Zurich et spécialiste des toitures végétalisées.
Son intervention était un retour d'expérience sur l'apport de biodiversité que permet des toitures végétalisées en ville. Nous avons découvert que l'utilisation de substrats naturels et locaux est possible voir même recommandé pour la réussite des projets et que l'intérêt d'y planter des espèces régionales permet à ces toitures de jouer dans la dynamique des corridors écologiques.
2e intervenant:
Yukihiro Morimoto, Kyoto University, Japan. Il nous a présenté ses recherches sur la biodiversité et les microhabitats des jardins de Kyoto. une application urbaine de la théorie des iles, un vrai apport et un recul sur l’aspect de patchwork des parcs en ville.
3e intervenant:
Marco Moreti, Swiss Federal Research Institut (WSL). Il nous a présenté un gigantesque travail sur les bénéfices pour les populations et la nature de l'amélioration de la biodiversité dans les espaces publics. Ce travail basé sur des recherches scientifiques en écologie et sociologie permet de donner une base solide aux politiques de développement durable dans les espaces verts.
4e intervenant:
Jessica Canfield, Université du Kansas, USA. Elle nous a présenté un immense projet à Denver (Colorado) de transformation d'un ancien aéroport en un espace naturel. De la reconstruction de milieu pure et simple à partir d'un terrain pollué en cœur de ville.

Ces diverses interventions nous ont montrés que les itiapes ont des bases solides dans ces domaines car à aucun moment nous nous sommes sentis noyés par ces sujets pourtant présentés de manière érudite et en anglais. L'avenir est dans ces concepts, nous devons les approfondir car ils traversent les frontières et sont au cœur de toutes les problématiques d'écologie urbaine.

L'enseignement principal de cet après-midi est pour nous: l'éducation à la diversité de la nature est le levier essentiel des futurs politiques environnementales de nos villes. Les enfants seraient-ils encore le meilleur vecteur de révolution ? Nous approfondirons ce sujet dans l'onglet : autres réflexions.

A bientôt

Fred & Tom

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