samedi 9 juillet 2011

Entre Ciel et thés

Journée découverte et sportive avec les étudiants malais et indonésiens. Nous prenons les "engcot" pour la première fois, en direction de Bendung (2h de route). Changement à mi parcours, payement du premier, 3000 rps par personne ou 25 ctm d'euros...
Partis à 6h30 du centre ville de Bogor, nous arrivons vers 8h à destination. Et oui, selon les horaires le temps de trajet a une variable de facteur 3 voir 4!!!
A 8 dans un véhicule d'1m20 de large et3 de long, plus chauffeur et 2 personnes à côté de lui... On s'éclate quand même
Le ciel est couvert et la température convenable pour nous, entre 20 et 25°C. Les indonésiens portent 3 couches de vêtements, ils ont froid... Trois des étudiants veulent faire du parapente, nous décidons que nous essayerons aussi. Cependant, nous devrons attendre 9h 30 pour commencer. En attendant les discutions s'enchainent sur les cultures françaises et indonésiennes. Traditions, religions, politique, coûts de la vie, repas, habitudes... Nous comprenons à quel point les Indonésiens sont tolérants, patients et délicats. Leurs questions sont posées avec politesses et souvent avec détours afin d'amener le sujet en observant nos réactions.

Arrive notre tours de parapente. Préparation: Dépliage de la voile, casque, sac-harnais, accrochage au moniteur, "run" sur 4m et... c'est partis! Même sensations qu'avec la voile de kit-surf lorsqu'on décolle, mais plus long, beaucoup plus long. Prise de courants d'air chaud pour une petite ascension, virage à droite, à gauche... Vue imprenable sur les champs de thés nous entourant. D'en haut cela ressemble à nos vignobles. Un peu plus loin, des "tea worker". Puis atterrissage: relever les jambes puis courir sur 3 m. Des enfants accourent pour nous détacher dans l’espoir de gagner quelques menues monnaies. Remontée en Engcot et repas pris près de la grande mosquée.
En Casque orange, le moniteur. En Bleu... ben c'est nous!

Ballade dans les champs de thés en passant par le village de travailleurs (Perkebunan teh). Le parcours offre des vues splendides et nous découvrons les méthodes de cultures et de tailles des théiers (Camellia sinensis).
Une touffe de poils dans les théiers! Serais-ce un singe?!?

Non! C'est Tom! Quoi que...

Les plantations se situent en bordures de la jungle et on comprend que les cultures locales sont une des causes de la déforestation. Achat de sachets de thé à la boutique et retour à Bogor en "Engcot".

Surprise!!! "Traffic jam"... 3h pour rejoindre le centre ville au lieux des 1h30 du matin. Klaxon, Pots d’échappements, incivilités routières, sifflets des "régulateurs de circulation". Le bruit est omniprésents et nous attrapons des maux de tête à chaque passage en ville dans cette fourmilière de véhicules. Sur les conseils avertis d'Annisah, une des étudiantes, nous dinons dans une bicoque en bord de route ou plutôt sur le trottoir qui n'en porte que le nom. Ils sont utilisés pour les "restaurants" de rues ou en parkings. Pendant le repas des jeunes chanteurs accompagnés de ukulélé passent entre les tables. Moins charmant(es), des transsexuels équipés de microphones de mauvaises qualités et volume à fond, chantent ou font semblant de chanter et ne partent pas avant que quelqu'un ai bien voulu leur donner un peu d'argent. En fait de tolérance pour ces personnes, nous comprenons que les Indonésiens sont effrayés et qu'ils préfèrent payer pour les faire partir que de devoir supporter leur présence.

Les étudiants sont interloqués par le fait que Fred sorte du "restaurant" pour fumer et Tom leur explique qu'il est entré dans nos habitudes d'essayer de ne pas déranger les autres avec nos particularités. Le fait de ne pas jeter par terre les mégots et les papiers les a également agréablement surpris. Nous approfondirons la question des déchets en Indonésie.

21h30, retour à l'appart. Nous sommes épuisés. Petite retouche de photos et dodo. Demain nous ferons des recherches plus approfondies sur les cultures indonésiennes avant de revoir Peta et lui poser cent-milles questions.

See you soon

vendredi 8 juillet 2011

La deuxième rencontre...

Comme prévu, nous avons revu le Dc Tino et Peta aujourd'hui.
Après une matinée à approfondir ce que nous savions sur les parcs; à décider ce que nous voulions leur poser comme question, nous sommes donc allé au rendez-vous chez Dc Tino. 5min à pied...
Les malaisiens et une étudiante indonésienne étaient déjà là. Nous avons pu offrir le livre sur les Parcs nationaux français. Elle est allé vite le ranger... A savoir pourquoi.
Après quelques conversations polies, nous sommes rentrées dans le vif du sujet.
Nous n'étions pas sûr de la manière dont Idea abordait ses projets et plus particulièrement comment l'équipe faisait le choix des lieux d'implantation des installations qu'elle dessine. Quels sont les facteurs pris en compte? Qui décide? Pourquoi? Etc...
Les réponses auraient pu être les mêmes chez un architecte français: c'est le client (en l’occurrence le ministère de la forêt en Indonésie) qui décide des grandes lignes. Ensuite Idea propose. Mais l'approche d'Idea va un peu plus loin. Le mot clé encore une fois: "sustainable developement". Mais ce mot ne sort que beaucoup plus tard dans la discussion. Pour l'instant, nous ne savons pas sur quel pied danser. Le 1er: la comparaison France/Indonésie... mauvaise idée, nous essayons de rattraper la chose.
Et hop! on part sur une présentation de 2 travaux que nous avons fait à l'itiape: un très technique où notre groupe avait réussi un beau travail et un autre, économique, où nous avions poussé le travail très loin...
Encore raté... Dc Tino a cette réponse un peu cinglante: "We have the same process in Indonesia."
Éviter les bourdes d'interprétation dans une autre langue... Dur!!!

Notre façon de parler ferait croire que nous voulons leur apprendre l'eau chaude?...
Nous tentons un rattrapage en disant que nous voulions juste montrer de quoi nous sommes capable. Heureusement Peta est là, elle a mieux compris notre logique de pensée et demande aux autres stagiaires de réagir par rapport à nos travaux. Bingo ! Le début d'une amorce de discussion, ils ne vont pas aussi loin dans leur étude d'archi. Ils n'ont que des bases techniques.
Le débat est lancé: qu'est-ce que l'architecture du paysage? Peta demane à Tom de dire sa première impression sur ce domaine. Hésitation puis lancement.
Pour Tom, l'architecture du paysage ne se borne pas au jardin ou au parc, ce sont les aménageurs du territoire. Il précise que cette vision il l'a acquise au Congrès IFLA et au contact d'Idea.
A Fred de se lancer: Il n'a pas le même background que Tom. Cà fait 4 ans qu'il aborde le domaine du paysage pour lui c'est encore une approche très technique. Il dit que les archi et les ingénieurs ne se parlent pas en France et que les ingé ne font hélas qu'appliquer ce que décide l'archi (rèf aux CCTP qui permettent de protéger les projets mais qui empêchent parfois de proposer d'autres techniques).
Puis viennent les autres stagiaires et la définition dépend de l'université dont ils proviennent.
Pour finir Dc Tino, nous demande de nous connecter au site de l'IFLA et de lire à haute voix la définition d'architecte du paysage. Nous discutons les 2 premiers items et la conclusion du Dc Tino est: l'architecture du paysage est très très large et regroupe beaucoup de spécialités ou de dimensions.

Elle nous demande à nouveau de commenter cette définition. Tom explique qu'il voit cette définition comme essentiel et qu'en France peu d'architecte du paysage suive cette logique. Il explique également qu'il voit un rôle très politique de l'architecte du paysage. C'est lui qui décide à un moment de donner une manière de voir l'espace et des façons dont celui-ci sera utilisé. L'archi est alors donc très important pour la vie de la cité, d'un pays.
Fred exprime la découverte que cela représente pour lui: le monde des architectes du paysage. Il trouve çà passionnant en tant que réflexion sur les contraintes abordées.
Enfin, les autres commentent moins cette définition , car il l'a connaisse çà fait 5 mois qu'il côtoient Peta et Dc Tino.
Cette discussion nous permet de reprendre les erreurs du début d'entretien et nous leur disons que nous sommes très intéressés à travailler avec Idea car elle propose une manière d'approcher chaque aménagement avec semble-t-il des méthodes empruntées au développement durable. Intégrer au maximum les dimensions sociales, environnementales et économiques afin de répondre au mieux et dans la durée à la demande du gouvernement indonésien.
L'ouverture d'esprit...

Voilà une journée qui se termine. Nous devions découvrir la night de Bogor ce soir mais Fiki le collègue d'Ersto est, semble-t-il, malade... Dommage.
Allez direction un petit resto et un Divx ensuite si la motivation est encore là. Demain levé 5h pour une nouvelle aventure indonésienne.

La suite au prochain épisode

Tom & Fred

jeudi 7 juillet 2011

www: Work, Warm, Wolk

Programme de la journée: du travail et du jardin botanique.
La journée a débuté sur les coups de 8h et rapidement nous avons compris que le programme serait essentiellement la chaleur. Soleil resplendissant lorsque nous sommes sortis pour acheter de l'eau (18Lpour 1,5€ environ).
Nous nous sommes mis au travail: au programme remplir la grille de première analyse que nous avons réalisé hier. Tout en anglais s'il vous plait. Après avoir fouiner sur le net, il est déjà l'heure d'aller manger dans un pandang, un de ces petits resto locaux qui font un peu peur de l'extérieur. C'est un buffet et on paye que ce que l'on consomme. Fred goute Tom suit.
Bientôt sans les mains ... :)

De retour à l'appart, la chaleur nous terrasse. La productivité est faible entre 13h et 15h. Juste le temps de réaliser que le budget d'un parc national ici est 100fois moins importants alors que les enjeux sont 100fois plus important.
15h: Tom prend une douche froide (de toute façon on a pas d'eau chaude) et Fred un moment sudiste: une sieste (chose que Thomas ne sait pas faire...)
15h30: Tom est frais et Fred est remonté: nous partons pour l'autre bout de la ville pour voir le campus principal de l'IPB (Institut d'Agriculture de Bogor). Mais l'orientation dans les villes asiatiques est plus difficile que nous l'aurions cru du coup nous choisissons de faire le tour du Jardin botanique par l'extérieur.(3h de marche...)
Bilan: une couche de crasse sur le corps, un raz le bol des odeurs nauséabondes et surtout une tête grosse comme une pastèque due aux klaxons permanents des voitures (c'est un moyen de communication et non pas d'alerte ici) et à la très forte pollution.
Angkot party

Nous voilà donc le soir avec un rendez-vous à préparer. Demain à 14h avec le Dc Tino pour discuter des détails de notre sujet de stage. Elle revient tout juste d'Europe donc çà risque d'être cool.

Allez on vous laisse...

Fred & Tom

mercredi 6 juillet 2011

"Idea" de plus en plus précises

Ça y est, nous avons réussi à nous lever à l'heure. Notre organisme commence à se mettre à jour, ou plutôt à l'heure locale. Cela semble étrange mais notre perception du temps n'est pas la même qu'en France. Les minutes semblent passer à une vitesse folle sans que nous puissions faire quoi que ce soit: un coup d'oeil sur la montre, une chose, une autre et une heure s'est déjà passée...
Cela fait déjà deux jours que nous avons cette réflexion et nous allons tenter de retrouver notre gestion du temps. L'achat du café hier devrait nous y aider.

Aujourd'hui nous avons rendez vous avec Faizol et Zahelah en face du botanique garden of Bogor afin de voir leurs travaux sur les parcs nationaux de Gunung Halimun Salak et de Ujung Kulon. Rendez vous pris pour 10h30, nous partons vers 10h de l'appart, à pied et sans savoir exactement comment aller là bas (la carte achetée la veille... il y à une gros blanc sur le centre ville de Bogor...). Nous y étions aller en voiture avec Agus 2 jours plus tôt, nous pensons pouvoir retrouver la route, ou le chemin, cela dépend du point de vue.

De gauche à droite: Tom, Faizol, Zahelah, Agus

En terrasse avec un jus d'orange pressé, Faizol et Zahelah nous rejoignent et nous montrent respectivement leurs travaux. Il s'agit de design de projets d'aménagement bois (Manu, une ouverture de marché?) dans les parcs nationaux dont le but recherché est de guider l'approche touristique en essayant de respecter l'environnement.
Plus les pages et les dessins passent, plus les questions de notre part fusent:
Existe t-il des méthodes de recensements d’espèces sur lesquelles vous vous êtes appuyés?
Quels essences préconisez vous? Pourquoi?
Les habitants locaux sont ils pris en compte dans votre projets?
Les fondations prévues sont elles en lien avec une étude géotechnique?
Vous avez prévues des vitres? Il y auras des climatiseurs alors? D'où proviens l’électricité?

Autant de questions qui n'ont pas forcement reçues de réponse car leurs travaux consistaient à faire des montages sketchup° (logiciel de dessin assisté par ordinateur) prenant en compte certaines caractéristiques techniques fournies par l'entreprise Idea.

Nous nous demandons comment est faite l'étude d'impact de tels projets car les parcs d’Indonésie sont classés au patrimoine mondiale de l'UNESCO et il nous semble, de notre point de vue d'apprentis Ingénieurs Français, qu'il est nécessaire d'avoir une méthode de travail prenant en compte les caractères économiques, sociaux, culturels et environnementaux précis pour faire des aménagements dans les parcs nationaux.

Entre deux rdv, un petit plat de riz avec... Du Poulet!!! Et de l'eau (le vin, ce sera pour la France)

Après les étudiants Malaisiens nous avons rendez vous avec Ersto, le manager d'Idea. Il est venu avec des travaux précédents. Tout en feuilletant les dossiers épais et écrits en Indonésiens, nous comprenons que les questions posées aux étudiants sont bien prises en compte, en tout cas pour partie et nous souhaitons maintenant savoir dans quelles mesures ces études sont complètes et suivies.
Ersto nous rappel que malgré toute la volontés de vouloir bien faire le travail, l'argent manque parfois et que certains dossiers sont rendus sans avoir la pertinence qu'Idea souhaiterait apporter à chaque étude. Il nous explique également que leurs préconisations ne sont pas toujours suivies.
Nous avons hâtes de rencontrer Dr Tinoek et Pita pour accéder aux données d'inventaires faunistiques et floristiques sur lesquels ils se basent et de mieux comprendre où en est l'avancée de l'Indonésie dans sa méthode de gestion des parcs (en comparaison de ce que nous connaissons des parcs Français).

Nous quittons Ersto avec des milliers d'idées en têtes, il nous faut nous poser pour mettre tout cela par écrit et commencer nos recherches. Avant tout, un petit retour au super marché pour se munir de parapluies, hier soir il est tombé une chavane! Si possible, on vas essayer de se prémunir des pluies acides et chargées d'hydrocarbures.

De retour à l'appart les recherches commencent et l'organisation des idées se met en place. C'est la méthode de travail qui sera le plus important et à 22h30, nous venons de terminer la première grille d'analyse des travaux réalisés sur les parcs que nous aurons potentiellement à étudier.

Ce soir Fred a testé le plat d'un vendeur ambulant: riz pimenté avec omelette le tout préparé sous nos yeux. Apparemment pas mauvais mais un peux trop épicé pour le goût de Tom... Si Fred ne meurt pas d'une intoxication alimentaire pendant la nuit, nous essaierons certainement d'autres "spécialités" les jours à venir.

See you soon

mardi 5 juillet 2011

Sendiri ke Bogor/ Alone in Bogor

Aujourd'hui est un grand jour, nous sortons seul dans Bogor!!! On va essayer d'aller au centre commercial s'acheter un miroir digne de ce nom, l’expérience du rasage web-cam ne fût pas une bonne expérience pour Fred, un téléphone portable et un dico Français-Indonésien sur les conseils du Dr Indyo, le géo-volcanologue.

11h... Bon, le réveil n'a pas sonné, donc on se lève rapidement et on va affronter la ville et son trafic infernal. On se fait interpeller tous les 10 m par des moto "taxi" ou les "encot".
Encot: minibus etroit qui peuvent se doubler à 3 voir 4
là où 2 voitures "normales" ont du mal à se croiser

"Première à droite? Oui, c'est ça. Ensuite... heu, ben on vas essayer à gauche... puis à droite..." Finalement, en reconnaissant un bananier par ci, un centre de lavage de vêtement par là on arrive au centre commercial sans se perdre.

Quelques achats, un repas pris dans la galerie, nous retournons poser nos victuailles. Nous n'avons toujours pas trouvé de téléphones à prix convenable, nous chercherons tout à l'heure. Il fait vraiment chaud et c'est usant physiquement. Petite halte de 30 minutes à l'appart et nous revoilà partis en ville dans une autre direction en recherche d'un vendeur de Téléphone.

A priori, ce n'est pas simple, la majorité des petits commerces (1 tous les 2m à peu près) proposent des cartes de téléphone (SIM et recharges), des victuailles plus ou moins alléchantes (plutôt moins d’ailleurs, du fait des conditions de conservation...) et autres chips faits "maison".
Après 30 min de recherches, nous finissons par tenter chez un des marchands, tentative en indonésien, s'il vous plait: "Barapa? Sa réponse: orghzrpgufhoz. Heu... Can you repeat please? Mince, il parle pas anglais, cherche dans le dico répète... mengulandi? Ok, 250 000rps soit 22€.
Fred tente une négociation de folie, 150 000rps. Le vendeur ne veut pas et répète le même prix. Nous partons. Nous tentons dans une autre boutique un peu plus haut, un peu moins cher et en meilleur état (téléphone d'occase dans ces boutiques). Bon, nous tentons une nouvelle négoce sans succès et nous repartons avec notre nokia basique à 200 000rps. Une question nous taraude, ne serais-ce pas un des téléphones recyclés quelques mois plus tôt en France?...

Sur le retour nous achetons des recharges de crédits et c'est partis pour essayer de faire marcher ça... Tout en indonésien. Tom tente avec le dico et fini par y arriver au 3e essai. Nous envoyons fièrement un texto à Ersto, en indonésien, pour le rassurer et lui proposer le planning pour demain.C'est réglé, demain nous verrons le travail des Malaisiens.
Notre productivité est faible depuis quelques jours, à croire que le climat, la découverte de 2 autres langues et la fatigue jouent sur nous.

Il est 21h15, une soupe et au lit !
Demain est un autre jour, une nouvelle découverte, nous tenterons le réveil à 8h.

Fred & Tom

lundi 4 juillet 2011

bahasa indonesia

4h15: bip bip bip: le réveil sonne, nous partons à Bandung !!!
4h30: le rasage webcam:

4h50: nous sommes devant le portail, nous avons 5min de retard sur le rendez-vous, ils en auront 45... Le réveil aurait plus être finalement à 5h.... Allez on se détend...

Nous longeons des rizières une bonne partie du trajet, jonglant avec les autres voitures doublant par la gauche, la droite, faisant des coupures de lignes continues et j'en passe et des meilleurs, nous confirmons: le code de la route est un mythe en Indonésie, un genre de légende urbaine. 2h30 plus tard, les faubourgs de Bandung (2,5millions d'habitants, 7 millions l'agglomération): 1er "traffic jam", nous mettons plus d'une heure et demi à atteindre notre cible: rendez-vous avec le frère d'Ersto. Il nous montre la ville, bien plus propre et aménagée, elle ressemblerait presque à une ville occidentale sauf que :

Puis nous retrouvons dans un super resto des hauteurs de Bandung, le géologue et vulcanologue, Dr Indyo PRATOMO du ministère indonésien de l'énergie et des ressources minérales. Il y est chercheur et est à l'occasion consultant pour Idea en géologie et géotechnique. Il a fait son doctorat à Besançon puis Clermont-Ferrand et a donc habité 5ans en France. Son français est compréhensible, il nous a motivé pour parler indonésien et c'est çà le truc de la journée! Nous débutons directement sur place à apprendre dans un paysage quasi de rêve:
Restaurant des hauteurs de Bandung
Sortis de là nous repartons dans les bouchons de Bandoug. Nous nous arrêtons pour acheter des bananes fries et des vraies galettes de soja.

Et c'est repartis pour l'horreur: 6h de bouchons interminables pour faire 125km. Le temps estimé par googlemap et de 2h14...
La raison ? Elle est simple:  une seule route d'une voie pour relier Bendung à Bogor sans passer par Jakarta par des routes sinueuses de montagne où les conducteurs n'ont pas de permis et conduisent n'importe comment et où les infrastructures ne suivent pas pour accueillir la 4e population mondiale (après la Chine, l'Inde et les Etats-Unis).
Nous arrivons donc à notre appart à 21h, Ersto nous a acheté le diner.
On passe à la rédaction du blog et dodo !
A demain pour nos premiers mots indonésiens

Fred et Tom

PS:satu, dua, tiga, empta, lima, emna, tujuh, delapan, sembilan ... nous avons appris à compter !!!

Bogor, un jardin botanique pas comme les autres...

Nous rejoignons les étudiants Malaisiens qui travaillent avec Idea depuis 5 mois et qui resterons encore 1 mois. Ils aident à l'étude de la mise en place d'aménagements pour deux grands parcs nationaux d’Indonésie. Nous essaierons de voir leur travail pour avoir une meilleure idée de ce qui nous est demandé. Un repas pris non sans difficulté pour Tom qui sans le savoir a demandé un "salt fish" qui est comme son nom l'indique un poisson salé, très salé voir même tellement salé qu'il n'a pas pu le manger... quand au reste de l'assiette pourtant alléchant, trop épicé. Du coup, un nouveau plat et une discussion avec les Malaisiens pour apprendre un mot magique: "no sambal" qui signifie sans piment fort.

La tâche rouge au milieu... Faut pas TOUCHER!!!!

Encore une fois, Agus le chauffeur d'Idea ne mange pas avec nous. Nous partons pour le jardin botanique de Bogor ou de "Kebun Raya" dans lequel nous travaillerons peut être à la sauvegarde et la protection de la Rafflésie encore appelé "death flower" lié à de son odeur repoussante.

Agus règle les billets d'entrée et nous lui demandons si nous pouvons payer nos parts car jusqu'ici c'est lui ou Ersto qui nous ont invité. Nous apprenons qu'Idea se charge d'une bonne partie de nos frais. Nous règlerons ce point avec le Dr Tinoek lorsqu'elle sera de retour de Suisse.

Petit Plan du Parc de 110 ha

Le Parc est donc immense et bondé de monde, les indonésiens semblent aimer s'y balader les weekends en famille. Nous déplorons pourtant une habitude des locaux à laquelle il va bien falloir se faire: les poubelles, ça se jette par terre... même dans un parc botanique.

Au cours de notre ballade nous avons pu nous émerveiller de centaines d’espèces que nous ne connaissons pas et d'autres que nous connaissons bien puisque nous les faisons pousser en France, mais en intérieur!!!


A gauche, une fleur de lune ou "spathiphyllum hybride, ARACEAE"


Ici, deux variétés des 50 canna connus à ce jour



Macro sur le Canna Jaune

Certains arbres dont nous ne connaissons pas encore le nom, nous ont pour ainsi dire impressionnés.

Après 3 heures de visite et d'émerveillements, nous sommes rentrés épuisés ( la chaleur aidant) mais ravis de nos découvertes. Ce soir, un repas dans le resto d'en face et dodo rapidement car demain nous partons pour Bandung, 4h de route, réveil à 4h15. Alors bonne nuit et à demain pour de nouvelles aventures.

Fred et Tom