jeudi 14 juillet 2011

Trois jours dans la Rafflesie

Et voila! Un sujet passionnant nécessite des données scientifiques précises. Ce qui est dur quand on étudie une espèce peu, voir pas connue, c'est de trouver des sources fiables, qui vont plus loin que les banalités du type: "la Rafflesie est une espèce rare, originaire du sud-est de l’Asie... C'est la plus grande fleur au monde... C'est un parasite d'une espèce particulière de vigne, etc"... Donc, pendant trois jours, nous sommes partis à la pêche... aux informations!!! Et à force d'écumer le web, de croiser nos données, de changer de mots clefs, de demander aux scientifiques qui ont travaillé sur la Rafflesie, de traduire des articles du bahasa indonesia en anglais, nous y sommes parvenus!
Au "bureau" de la société avec les étudiants malaisiens

Oui! Parvenus à dire que la Rafflesie... est un parasite, d'une espèce de vigne, qui pousse dans l’Asie de l'est et qui est très rare. "It’s a joke !"Les informations importantes sont extrêmement rares et en effet, il nous a fallu traduire de l'indonésien pour enfin avoir des sources précises. Nous n’avons pas la prétention de pouvoir transmettre ces informations pour l'instant, nous manquons de recul. Nous sommes tout de même en mesure d'avancer quelques hypothèses quant:
- au sol à mettre en place (drainant et rocailleux)
- aux espèces de Tetrastigma à essayer (leucostaphylum, Glabratum et Papillosum )
- à la composition chimique que le sol, et a fortiori l’eau, doivent présenter
- aux taux d’hydro et d’hygrométrie nécessaire pour la bonne croissance de la Rafflesie et de son hôte, la Tetrastigma (c'est une liane au fait).

Un petit creux? dans le jardin du "bureau-villa" il y a l'arbre de Durian, qui fait des petits fruits...

Les pièces de l'échiquier se mettent doucement en place et cela prend du temps. Notre projet est une première mondiale, la préparation d’une zone de croissance et de préservation de la Rafflesie, et nous souhaitons faire une étude précise et complète pour que les scientifiques qui travailleront sur cette zone puissent avoir le meilleur espace d’étude possible. Nous prenons ce sujet vraiment au sérieux et Dr Tino semble apprécier la précision et notre volonté de bien faire. Peta est plus impatiente de commencer le design, planning et étude de prix. Nous espérons qu’il ne se créera pas de tensions à cause de cela.

A gauche Dr Tinoek, à Droite Puspeta (Alias Peta)

Autrement nous nous intégrons de plus en plus au sein de l’Indonésie. Nous avons troqué le restaurant d’en face de la résidence pour les "warung", petits restaurants "construits" plus ou moins légalement aux bords de la route. C’est bon, et pas cher (toujours pas de maladie, on touche du bois... ou du piment, c'est selon). Nous apprécions également les beignets faits par les vendeurs ambulants, pour moins d’un euros on peut se faire des ventrées monstrueuses. Nos premiers mots de bahasa indonesia ne nous permettent pas encore de parler ou de comprendre les gens, mais nous pouvons, grâce à notre super dictionnaire, communiquer avec certaines personnes : "linge propre ? 22h30...! On peut attendre demain ! Merci."

Notre anglais se libère de plus en plus et nous n’hésitons plus à solliciter Ibu Sofi, la spécialiste de la Rafflesia, pour lui faire part de nos découvertes et de nos besoins en terme d’informations, même si notre grammaire n’est pas fabuleuse et qu’il nous faut parfois nous y reprendre à deux fois pour transmettre une idée. Fred se sent de plus en plus à l’aise et les bafouillages du début se transforment en vrai discutions (grâce au dictionnaire encore) et Tom arrive maintenant à faire des joutes verbales lui permettant d’obtenir les informations nécessaires.

Les infos se révèlent passionnantes, l'extase à l’état pur

Un détail nous laisse encore perplexe, il s’agit de la gestion du temps par les indonésiens. Pour nous, lorsqu’un rendez vous est pris à 8h, nous nous présentons à 8h moins 5 min afin d’être ponctuel. Sauf que souvent, le rendez vous ne débute pas avant 9-10h… pour eux, ce n’est pas grave, on peut toujours repousser. Une philosophie qui colle vraiment avec la mentalité locale : tolérance, patience et calme. Très calmes, sauf au volant !!!

Nous tenterons peut être de louer une voiture pour sortir un peu de Bogor, mais il nous faut un peu d’entrainement avant.

C'est peut être pour ça qu'ils sont en retards, ils tondent la pelouse au couteau!!!! Si, c'est vrai!!!

Allez, nous retournons à nos recherches, protocoles et méthodes de mise en place de notre zone expérimentale, demain c’est vendredi et si nous pouvons nous dégager le weekend pour se balader, nous le ferons.

See you soon

Fred & Tom

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