lundi 11 juillet 2011

Rafflesia Patma, start to develop

Ce début de semaine s'annonce intense encore une fois! Rendez vous avec Peta en début de matinée pour rejoindre le Dr Tinoek et l'ancienne directrice du Parc Botanique de Bogor, Ibu Irawati, chez elle, dans le parc même. Apres quelques banalités sur notre séjour et une tasse de thé agrémentée de papaye fraiche, nous partons vers une zone du parc. Ces dames nous invitent à en faire le tour "and be careful where you put your feet". Soit, nous faisons le tour de la zone laissée en friche et selon nos dernières pensées, nous cherchons l'amorphophallus titanum, ou en tout cas une trace. En vain. Revenant vers elles, on nous explique que nous pouvons travailler sur cette zone à l'implantation de la Rafflesia Patma, la fleur géante (en fait une variété plus petite que sa cousine gigantesque Rafflesia Arnoldii)!
Rafflesia Patma, source: www.kompas.com

L'importance de cette proposition a tout juste le temps de nous ébranler que nous rencontrons Ibu Sofi, La spécialiste de la Rafflésie au jardin botanique. Nous posons le plus de questions qui nous viennent à l’esprit pour comprendre comment mettre en place un aménagement paysager qui permettrait de faire se développer la Rafflésie, de permettre au public de la voir, tout en la protégeant. Au fil de la conversation, nous prenons la mesure du travail qui nous est demandé; nous allons créer un espace ouvert au public et d'études scientifiques unique pour le développement d'une espèce vulnérable (classement UICN en 2001)...

Afin de d'avoir plus d'éléments sur la plante, ces dames nous font visiter plusieurs lieux dont un consacré à la culture de Tetrastigma, lianes hôte de la fleur parasite.
Feuille composé (ici trifoliée) de la Tetrastigma

La plante hôte nécessite beaucoup d'eau et en effet, à l'endroit d'observation les racines des lianes poussent directement dans le canal qui serpente au milieu. Quelques photos, plusieurs explications quand au poids des lianes et leur développement sur des supports particuliers et nous partons pour la "nursery" du parc, l'ex-directrice nous devançant.


A notre entrée, on nous conduit vers deux tonneaux, un en plexiglas contenant une noix de coco double! La plus grosse graine au monde.
Noix de coco double (Lodoicea maldivica). Si si! C'est vrai!!!

Elle a été mise en culture et les gérants de la nursery prennent régulièrement des mesure sur son développement, le deuxième en métal contenant le même type de coco ne permet pas un suivis aussi précis.
Nous nous dirigeons un peu plus loin vers une partie fermée par cadenas au sein même de la pépinière déjà protégée.
Des pas japonais sont disposés au sol et on nous invite à entrer au milieu des "racines" tombantes d’espèces d'arbres dont nous ne connaissons pas le nom. Au milieu, des pancartes sur lesquelles nous pouvons lire "Rafflesia Patma"!!! Nous sommes sous les lianes sur lesquelles les fleurs ont poussées l’année passée. On nous montre certains endroits où des excroissances laissent penser qu'il y en aura peut être d'autres un jour. Puis, juste en face, on nous présente trois masses. C'est sur, il s'agit de Rafflésias!
Oui oui, ce sont des futures Rafflésias! Parasites qui débutes par des excroissances.

Après cette visite, Dr Tinoek nous invite tous à manger dans un restaurant que nous reconnaissons, c'est le premier dans lequel nous avons mangé avec Ersto, le soir de notre arrivée. A table, Ibu Sofi appelle la bibliothèque du parc botanique, elle nous réserve l'unique exemplaire de l'ouvrage sur la Rafflésie. Nous devrons être à la hauteur de ce projet et cela commencera dès ce soir par l'étude approfondie de ce livre car demain, nous commençons à travailler avec Peta sur le matériel nécessaire pour notre étude, ainsi qu'à la planification de notre travail.

Nous quittons tout le monde encore abasourdis et nous décidons de faire un crochet par l'amorphophalus. Surprise! Elle est entrain de s’ouvrir!
Et pour finir, l'amorphoPHALUS, on fait pas exprès!

Après les recherches que nous avons faites dimanches, nous savons qu'il y auras deux phases de floraison, le premier qui débute sous nos yeux est la phase femelle de cette espèce monoïque. La plante dégage une forte odeur cadavérique caractéristique. Cette phase devrait durer une bonne partie de la nuit et demain la phase mâle sera visible. Nous passerons la voire avant de commencer le travail... ou après...

Comme prévu, nous sommes plongés dans l'étude de la Rafflésie, ce parasite est impressionnant car il semble capable de réguler son activité en fonction de la santé de son hôte. Nous prenons un maximum d'information pour demain, ce projet est tout simplement incroyable.
Minuit... Le rythme ITIAPE est relancé!

See you soon

1 commentaire:

  1. Je vois mal sur la dernière photo... Arum maculatum ou Arum italicum? lol et geniale votre projet sur les Rafflesia!! Vous savez que Tarzan est mort a cause d'elle? A l'aube d'un beau matin tropical, sous la rosé, il a voulu saisir cette fleur, suspendue à 427m de haut dans les lianes (oui à l'époque tout était plus grand). Pour bien la cueillir, il a l'a bien coupé à la base... et il a coupé la liane le con! Bon après mettez pas ça sur les pancartes, ils vont pas me croire ils connaissent peut etre pas Tarzan...

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