lundi 8 août 2011

Une page de rêves...

Message un peu tardif pour décrire ce troisième et dernier jour au paradis terrestre mais trouver une connexion internet stable en Indonésie n'est pas chose aisée lorsqu’on a plus de pied à terre fixe.


C'est donc après une journée déconcertante, partagé entre l'émerveillement et l'inquiétude, que nous nous dirigeons vers le port où nous attendent le frère d'Eddy et son père. Irwan, Youssouf et Eddy sont malheureusement occupés ce jour ci et ne peuvent-nous accompagner dans la découverte des îles et spots de snorkiling du parc national. Qu'importe, nos nouveaux guides connaissent la zone comme leurs poches puisqu'ils sont natifs de l'île. Nous embarquons donc sur le bateau, munis de nos palmes, masques et tubas ainsi que de gilets de sauvetages qui ne serviront que d'oreillets lors des navigations inter-îles.

Petit tour en bateau?

Derrière, l'ile de Menjangan Kecil

Nous commençons par une visite des fonds marins proche de l'ile de Menjangan Kecil . A peine entrés dans l'eau, des centaines de poissons se ruent autour de nous et finissent par nous "gouter"! Certainement curieux de découvrir un plat occidental, ces habitants du monde marin se pressent autour de nous et ne s'écartent que de quelques centimètres lorsque nous tentons de nous échapper. Heureusement ces poissons ne font que nous chatouiller et nous finissons par les oublier lorsque nous partons à la découverte des récifs coralliens. Pour les adeptes des Walt Disneys, nous avons rencontrés tous les personnages du monde de Némo. Entre poissons clown, lune et autres striés jaunes et noirs, nous nous émerveillons de la beauté des coraux multicolore. Des bleus, rouges et blancs crème, nous ne savons plus où donner de la tête. Un moment plus tard, la notion de temps nous quittant peu à peu, nous regagnons l'embarcation en direction de la deuxième ile.

Eddy's father
Eddy's brother (à droite hein!)

Les pilotes connaissent bien le milieu, et slalomant entre les coraux de la barrière, nous accostons à P Geleang, bordée de sable blanc et de cocotier (oui, comme dans les cartes postales!!!). Un couple d'habitants nous accueille, mais ne parlant qu'indonésien, nous les quittons rapidement pour faire le tour de l'ile. Une heure de marche au bord d'une eau frisant les 30°, nous tombons pied à aiguillons face à des petites raies magnifiquement bleu, mais terriblement dangereuse (d’après nos guides). C’est encore malheureusement sur un contraste de paradis et d’enfer que nous évoluons. Comment un endroit aussi magnifique peut il être à ce point gâché par des déchets plastiques, rejets de boites polystyrène et autres immondices de notre société de surconsommation ? Nous nous acquittons de la taxe de passage de 30 000rps (2,5€) avant de partir pour un spot de snorkiling.

...

Ça pique aux yeux non?

Beau goss le Tom

Seul au monde... Enfin presque!

Java n'est pas loin...

Tous les déchets ne sont pas vilains

Passant près d’une autre jolie petite île, notre capitaine décide d’amarrer l’embarcation à un massif corallien. Une ceinture de coraux, Gosong Cemara, au milieu de la mer laisse présager d’un futur pied à terre, si l’animal en question a l’opportunité de croitre correctement les 1000 prochaines années. Cette plongée dans les fonds indonésiens laisse Fred ébahie. Il n’y à pas de déchets sous l’eau. Dans le sud de la France, les fonds marins sont jonchés de bouteilles plastiques. Pas ici. Un espoir ? Une question reste tout de même en suspend, à certains endroit il nous semble voir beaucoup de coraux morts. La question est posée au frère d’Eddy et avec quelques dessins, nous finissons par comprendre qu’il ne s’agit que du cycle naturel de la vie corallienne. En descendant plus profondément nous pouvons constater la différence de température. L’eau doit passer de 30° à 25, différence suffisamment importante pour nous empêcher de rester trop longtemps dans les abbisses indonésiens (5 mètres de profondeur). Peut importe, nous avons de quoi nous émerveiller là où nous sommes.

Juste pour le plaisir!

Si si, ils bossent... par moment... (filets de pêche)

Sur la troisième ile, P Cemara Kecil, nous croisons des touristes indonésiens. Ils quittent les lieux et nous en commençons le tour. Elle aussi est habitée par un couple qui semble réaliser quelques aménagements sur terre ainsi qu’en mer. Des barrières de pierres sont érigées face à la mer, elles doivent servir à préserver la plage du flux et reflux des vagues. Sur l’ile elle-même, nous remarquons que la majorité des végétaux ont été coupés… après être partis à la chasse aux crabes avec Ecco, nous tentons de comprendre les aménagements réalisés. Il semblerait qu’une construction pourrait voire le jour prochainement. Tom et Fred prenne la mesure de l’information, nous devons absolument trouver le moyen de préserver ce paradis terrestre contre l’appétit vorace des investisseurs. Nos cerveau sont aux starting bloques, nous solliciterons un rendez vous avec l’ambassade. Avant de partir, nous remarquons que les indonésiens sont partis en laissant leurs déchets de piques niques. Nous sommes effarés, mais devons comprendre par ce geste que les outsiders ne sont pas prêts à visiter une réserve naturelle sans avoir reçus des règles en amont.

Y a du boulot!

Allez, une petite dernière...

Nous reprenons la mer à bord du bateau rutilant, et quelques minutes passèrent avant qu’Ecco nous fasse des signes. Le temps d’arriver à l’avant du bateau, nous apercevons deux tortues de mer entrain de dévorer une sèche ! Le pilote amorce un demi-tour et le père sort une épuisette. Il récupère la sèche. Nous reprenons la « route » en direction de la première île, Menjangan Besar où nous attend une surprise. Nous accostons sur un ponton à gauche et a droite duquel sont aménagés des bassins. Des requins y sont tenus en captivité. Nous faisons le tour des bassins puis gagnons la plage où nous découvrons un programme de sauvegarde des tortues marines. Des cages sont aménagées pour y protéger les œufs. Un peu plus loin, c’est un aigle pécheur qui est en captivité. Nous comprendrons plus tard qu’il s’agit d’un aiglon sauvé d’une mort certaine par des habitants locaux. Quelques hésitations, une vérification avec Ecco… Tom se lance dans le bassin aux requins…d’abord méfiant, il finit par allonger quelques brasses avant que Fred ne le rejoigne (il fallait bien qu’un des deux reste en haut pour prendre des photos !!!).

Il est gentil le poisson!!! Hum, Fred... Tu me rejoins?

Ces gros poiscailles sont impressionnants, ils ont les yeux fendus et tranchants, oui, comme à la télé. Sauf que là, on est à quelques centimètres d’eux. Heureusement, ils sont plus intrigués par notre présence que soucieux de chercher à nous gouter comme les poissons du matin. Nous quittons le premier bassin pour rejoindre celui d’à coté ou Ecco et sont père se sont amusés à les exciter avec les morceaux de sèche piqué aux tortues. Cette fois ci c’est Fred qui descend en premier le temps que Tom fasse quelques photos.

Voilà voilà... Bon, on va pas s'éterniser non plus hein!!!

Ces requins semblent plus curieux que les autres et tentent de nous encercler. Nous ne resterons pas longtemps, le temps d’admirer un couple de poissons clowns et nous partons pour Karimunjawa, les yeux éblouis, la tête pleine de rêves mais soucieux de ce qui pourrait arriver à ce paradis si personne ne tire la sonnette d’alarme.

A suivre...

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